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Pour la participation des jeunes à la vie civique

Le Grand Conseil a récemment refusé l’institution d’un conseil de la jeunesse lors des débats sur la loi sur l’enfance et la jeunesse. L’intégration et la participation des jeunes à la vie sociale, civique et économique est pourtant une préoccupation partagée officiellement par tous les partis. Ce refus est un signal de défiance envers la jeunesse, et est un mauvais signal pour encourager sa participation citoyenne. Le Parti socialiste dépose un projet de loi pour créer un conseil de la jeunesse qui permettra aux jeunes de s’exprimer.

L’institution d’un conseil de la jeunesse à Genève a été plébiscitée par les élèves lors d’un travail de réflexion dans des classes genevoises, à l’occasion d’une journée des droits de l’enfant, en novembre 2015. Le Département de l’instruction publique, de la culture et du sport a souhaité concrétiser cette idée lors du dépôt de la loi sur l’enfance et la jeunesse en janvier 2017, en tant qu’outil d’apprentissage progressif de l’indépendance et de la responsabilité sociale.

Cette institution répondrait à la volonté politique émise au niveau fédéral et aux recommandations de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales. La Loi fédérale sur l’encouragement de l’enfance et de la jeunesse, entrée en vigueur en 2011, a institué une Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse (CFEJ), dont un tiers des membres ont moins de trente ans. De nombreux cantons suisses et tous les cantons romands, à l’exception de Genève, ont institué un organe consultatif de la jeunesse. Dans le canton de Vaud, la commission de la jeunesse est constituée de 25 jeunes, âgés de 14 à 18 ans, désignés par le Conseil d’Etat. Leur tâche est de prendre position sur des projets de loi soumis par le Conseil d’Etat sur des questions qui les concernent. De plus, une session cantonale des jeunes consacrée à des délibérations et à des prises de position, a lieu tous les deux ans.

Le conseil de la jeunesse ne ferait pas doublon avec le Parlement des jeunes, qui est une association privée, fondée en 2012, indépendante des pouvoirs publics et décidant librement de ses statuts et des projets menés. Par ailleurs, le Parlement des jeunes soutient la création d’un conseil de la jeunesse, ce qui démontre la complémentarité des deux institutions. Lors des travaux parlementaires, le représentant du Parlement des jeunes a d’ailleurs souligné que le conseil permettrait « d’intégrer les jeunes au processus politique » et serait « une forme intéressante de participation dans le cadre d’un absentéisme profond des jeunes lors des votations.». De surcroît, le rôle du conseil de la jeunesse et sa représentativité donneraient à ces prises de position une légitimité institutionnelle.

Le projet de loi déposé vise à créer un organe consultatif composé de jeunes du canton, représentatifs de différents milieux, pouvant émettre des propositions ou des préavis à l’adresse des pouvoirs exécutifs. Le Parti socialiste estime que l’adoption de ce projet de loi constituerait un pas en avant et invite tous les partis à le soutenir pour promouvoir la participation des jeunes au sein de notre canton.

Lire le projet de loi

Pour plus d’informations :

  • Carole-Anne Kast, Présidente (079 310 48 90)
  • Romain de Sainte Marie, Député, Chef de groupe (079 395 23 85)
  • Salima Moyard, Députée, (079 302 53 56)
Thématiques associées: Éducation et formation

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