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Comptes de l’Etat

Comptes de l’État

Les Socialistes refusent le recul des prestations publiques et les projets contraires à l’intérêt général


Alors que le budget prévoyait un déficit de 79,5 millions, les comptes 2017 de l’État de Genève affichent un excédent de 69 millions. Pour la troisième année consécutive, le Conseil d’État est pris en flagrant délit de catastrophisme budgétaire à des fins idéologiques. Le déficit budgétaire justifie les coupes planifiées et se transforme en excédents lors de l’établissement des comptes. Cet excédent masque le recul des prestations et le fait que les dossiers phares concernant la CPEG, SCORE et RIE III/PF 17 n’ont pas avancé de manière satisfaisante. Par conséquent, les Socialistes ont refusé le rapport de gestion 2017 du Conseil d’État et continuent à sa battre pour renforcer les mécanismes de redistribution des richesses et de lutte contre la précarité et l’exclusion.

Chaque année, cela se répète: la majorité de droite du Conseil d’État noircit la situation budgétaire dans le but de justifier des coupes budgétaires et de ne pas répondre aux besoins de la population. Elle annonce ensuite des dizaines de millions d’excédents lors de l’établissement des comptes. Quant à la droite PDC-PLR-UDC au Grand Conseil, elle utilise le prétexte du déficit budgétaire pour proposer de nouvelles coupes antisociales puis, lors de la présentation des comptes, se félicite de leur bonne tenue.

La législature a été marquée par des coupes budgétaires dont l’effet cumulé s’élève à 350 millions de francs en 2017. Les prestations ont été revue à la baisse, notamment en matière de transports publics, de subsides d’assurance-maladie, d’aide sociale ou d’aide au logement. Le manque de postes pour faire face aux besoins est criant notamment à l’Imad, à l’hôpital, ou à l’Hospice général. Malgré le rejet en votation populaire de la RIE III, le Conseil d’État refuse de modifier le projet cantonal bien trop coûteux pour les finances cantonales. La réforme des fonctions des salarié-e-s de l’État SCORE est au point mort en raison du refus du Conseil d’État de négocier avec les syndicats. La recapitalisation de la CPEG proposée l’exécutif cantonal n’a pas abouti, car elle coûterait trop cher aux contribuables et aux assuré-e-s.

Le Parti socialiste dénonce un catastrophisme budgétaire entretenu afin de satisfaire un agenda politique néolibéral : recul des services publics, baisse des taux d’imposition et hausse des taux de profit du capital. Durant les trois dernières décennies, que ce soit à Genève ou en Europe, la part des richesses produites par les entreprises revenant aux salarié-e-s à titre de rémunération de leur travail, et aux collectivités pour créer des conditions cadre favorables à leurs activités, s’est réduite. Dans le même temps, la part des richesses revenant aux détenteurs de capitaux et aux grands patrons s’est accrue.

Pour les Socialistes, il est urgent de renforcer les mécanismes de redistribution des richesses et le rôle de l’État afin de lutter contre les inégalités, la hausse de la précarité et l’exclusion du marché du travail.

Pour plus d’informations :

  • Carole-Anne Kast, Présidente (079 310 48 90)
  • Romain de Sainte Marie, Chef de groupe (079 395 23 85)
  • Alberto Velasco (079 373 82 29), Caroline Marti (079 796 36 23), Christian Dandrès (079 738 23 66), député-e-s à la commission des finances

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