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Votations du 9 février 2020 : les mots d’ordre du Parti socialiste genevois

En Assemblée générale, les Socialistes se sont prononcé-e-s sur les objets qui seront soumis à votation populaire le 9 février prochain. Les deux objets fédéraux ont été plébiscités par l’assemblée. Au niveau cantonal, les modifications de zones à Meyrin et Vernier répondent au souci des Socialistes de construire de logements abordables pour lutter contre la pénurie. Quant à l’impôt sur les chiens, le débat n’a pas manqué de mordant.

Les Socialistes disent OUI à davantage de logements abordables

L’initiative populaire lancée par l’Asloca prévoit d’augmenter la création de logements d’utilité publique. Les logiques spéculatives provoquent des hausses de prix que subissent fortement les ménages, en particulier à Genève. Avec l’initiative de l’Asloca, la Confédération sera tenue d’encourager l’acquisition de logements à usage personnel et favoriser les maîtres d’ouvrage d’utilité publique  œuvrant à la construction de logements abordables et sans but lucratifs comme les coopératives. A terme, l’objectif fixé par la loi en termes de logements d’utilité publique est de 10% au niveau fédéral.

Avoir un toit est un droit fondamental, qui figure dans la constitution fédérale. L’initiative vise à faire appliquer enfin ce mandat constitutionnel au niveau fédéral.

C’est donc une large coalition réunissant les partis de gauche et les associations de défense des locataires qui s’unit pour défendre cette initiative unique en Suisse, en faveur de laquelle les Socialistes genevois se sont bien entendu prononcés à l’unanimité.

Les discriminations basées sur l’orientation sexuelle sont inacceptables !

En 2016, le Socialiste Mathias Reynard déposait une initiative parlementaire visant à punir les discriminations basées sur l’orientation sexuelle. Cette initiative prévoit d’étendre la « norme antiraciste » figurant dans le code pénal aux propos homophobes. Après d’interminables débats, les chambres fédérales ont finalement accepté cette initiative qui a ensuite été attaquée par un référendum porté par un parti rétrograde. Hurlant à la censure, l’UDF a par ailleurs usé de méthodes douteuses pour réunir toutes les signatures nécessaires pour ce référendum.

Pour les Socialistes genevois-es, les propos homophobes ne sont en aucun cas une opinion et sont tout autant inacceptables que les insultes racistes. A l’heure où les tentatives de suicide sont 2 à 5 fois plus élevées parmi les jeunes homosexuel-le-s, il est primordial de se mobiliser pour que les propos homophones cessent et œuvrer à ce que chacune et chacun trouve sa place dans notre société, quel que soit son genre, son sexe ou son orientation sexuelle.

Liberté de vote pour l’impôt sur les chiens

Au terme d’un débat nourri, les Socialistes genevois-es ont choisi de ne pas donner de consigne de vote sur la suppression de l’impôt sur les chiens. Si l’utilité de l’impôt est reconnue pour la société dans son ensemble et en particulier pour les collectivités qui se chargent de l’entretien de l’espace public et de la mise à disposition de matériel pour les propriétaires de chiens, le caractère antisocial de cet impôt a été mis en avant lors de notre assemblée. Il s’agit en réalité d’une taxe, dont le montant est le même, quel que soit le revenu du ou de la propriétaire de chien. Reconnaissant les atouts et les défauts de cette suppression d’impôt, les Socialistes ont préféré laisser leurs électeur-rice-s se faire leur propre opinion.

Modifications de zones à Meyrin et Vernier : un projet qui répond aux besoins de logements de la population

Les modifications de zones proposées à Vernier et Meyrin correspondent exactement à ce que les Socialistes défendent depuis longtemps : des projets favorisant la création de logements, avec un contrôle des prix sur dix ans. Il est prévu de construire un quartier à dominante résidentielle, avec une prise en compte de la végétalisation existante. Densifier les zones à bâtir telles que les zones villas répond à l’impératif de construire du logement pour lutter contre la pénurie et ses conséquences (mal logement, hausse des loyers) tout en permettant de préserver nos terres agricoles et éviter d’exporter notre crise du logement à l’extérieur de nos frontières cantonales. Les Socialistes sont convaincu-e-s qu’une urbanisation durable passe par un usage rationnel du sol qui limite, de surcroît, les mouvements pendulaires.  

Des nouveaux logements, avec des prix contrôlés, favorisant les loyers modérés, une réduction des nuisances sonores et la construction d’un quartier ouvert incluant des espaces verts, pour sortir enfin de la pénurie de logements… C’est naturellement OUI que les Socialistes recommandent de voter.

Pour plus d’informations :

  • Gérard Deshusses, Président du PS genevois (079 605 67 84)
  • Caroline Marti, Vice-présidente du PS genevois (079 796 36 23)
Thématiques associées: Aménagement , Fiscalité , Logement

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