Aller au contenu directement

Budget 2021 : le Conseil d’Etat revient à la raison !

En septembre dernier, le Conseil d’Etat a présenté un budget d’austérité qui prévoyait de graves attaques sur les conditions salariales de la fonction publique. La commission des finances a annoncé que le Conseil d’Etat allait retirer l’un des projets de loi qui accompagnait le budget 2021, et qui concernait la baisse de 1% des salaires de la fonction publique. Le Parti socialiste accueille avec soulagement cette décision, mais demande au Conseil d’Etat de mettre en place un véritable plan de relance pour une sortie de crise solidaire, axé sur la création d’emplois et la justice fiscale.

Est-ce la forte mobilisation populaire, est-ce la pression d’une majorité politique, est-ce le mouvement de grève de la fonction publique qui ont fait peur au Conseil d’Etat et l’ont contraint à revenir à la raison ? Quoi qu’il en soit, les Socialistes saluent ce premier pas vers une position plus raisonnable et plus respectueuse du travail des employé-es de l’Etat. 

Il était particulièrement cynique de la part du Conseil d’Etat d’envisager de réduire une partie du salaire des fonctionnaires de l’Etat et de ses régies publiques – soit plus de 50’000 personnes – alors que ce même personnel a été particulièrement mobilisé depuis le début de la crise du coronavirus, œuvrant à maintenir les prestations à la population, à aiguiller les administrés, à trouver des solutions à des situations parfois critiques, et à sauver des vies.

Dans son projet de budget, le Conseil d’Etat a dévoilé une logique aussi éhontée que brutale : le manque à gagner de RFFA, la baisse linéaire de l’impôt sur la fortune dans le cadre de la réévaluation fiscale des immeubles, les contraint à prendre pour seule variable d’ajustement le personnel de l’Etat. En attaquant les salaires de la fonction publique, le Conseil d’Etat s’en est en réalité pris aux salaires de tous-tes les travailleur-euses, en donnant un signal désastreux aux employeurs du canton et en ouvrant la voie à une dégradation générale des conditions de travail.

Mais la population n’en restera pas là. Elle l’a montré dans les urnes le 27 septembre : c’est une logique de solidarité qui doit animer notre politique budgétaire. Elle l’a montré dans la rue à plusieurs reprises par une forte mobilisation : ce n’est pas au personnel de payer la crise et les avantages fiscaux aux grandes entreprises et aux plus grandes fortunes. Le retrait de ce PL est un premier pas, les Socialistes attendent maintenant que le Conseil d’Etat se mette en marche pour présenter un véritable plan de sortie de crise, dans une logique de relance, fondé sur la protection et la revalorisation des salaires, la création d’emplois, la solidarité et la justice fiscale plutôt que d’opérer à des coupes injustifiées et déraisonnables.

Pour plus d’informations :

Caroline Marti, députée, commissaire aux finances, 079 796 36 23
Alberto Velasco, député, commissaire aux finances, 079 373 82 29
Thomas Wenger, député, commissaire aux finances, 079 476 69 45
Léna Strasser, députée, cheffe de groupe, 076 615 75 49
Romain de Sainte Marie, député, coprésident du PS genevois, 079 395 23 85
Lydia Schneider Hausser, coprésidente du PS genevois, 079 382 82 89

A lire aussi

Comptes 2023: l’envolée se poursuit alors que la population trinque

Budget 2024 : l’alliance de droite s’impose, et tant pis pour les Genevois-es !